L’ensemble de l’économie de la zone euro
L’épargne nette de la zone euro est tombée à 625 milliards d’euros (6,8 % du revenu disponible net de la zone euro) au cours des quatre trimestres précédant le deuxième trimestre 2020, contre 775 milliards d’euros au cours des quatre trimestres précédant le trimestre précédent.
Cette baisse reflète une forte augmentation de l’épargne nette des ménages et une baisse encore plus forte de l’épargne nette des administrations publiques.
- Les investissements non financiers nets de la zone euro ont diminué, passant de 565 milliards d’euros à 394 milliards d’euros (4,3 % du revenu disponible net), principalement en raison de la baisse des investissements des sociétés non financières et des ménages.
- Les prêts nets de la zone euro au reste du monde ont augmenté pour atteindre 239 milliards d’euros (contre 218 milliards précédemment), reflétant une diminution de l’investissement non financier net supérieure à celle de l’épargne nette.
- La capacité de financement des sociétés non financières a augmenté, passant de 79 milliards d’euros à 20 milliards (0,2 % du revenu net disponible), tandis que celle des sociétés financières est restée globalement inchangée à 74 milliards d’euros (0,8 % du revenu net disponible).
- Les prêts nets des ménages sont passés de 354 milliards d’euros à 569 milliards d’euros (6,2 % du revenu net disponible). L’augmentation de la capacité de financement de l’ensemble du secteur privé a été largement compensée par une hausse des emprunts nets du secteur public (-4,6 % du revenu net disponible, après -1,4 % précédemment).
Les ménages
Le taux de croissance annuel des investissements financiers des ménages est passé à 3,3 % au deuxième trimestre 2020, contre 2,6 % au trimestre précédent.
Ce sont les investissements en devises et en dépôts, ainsi qu’en actions et autres participations, qui ont été les principaux facteurs de ce renforcement de la croissance.
Les ménages ont été globalement des acheteurs nets d’actions cotées en bourse.
Par secteur d’émission, ils ont été acheteurs nets d’actions cotées des sociétés non financières, des autres institutions financières, des sociétés d’assurance et du reste du monde (c’est-à-dire d’actions émises par les non-résidents), tandis qu’ils ont été vendeurs nets d’actions cotées émises par les IFM.
Les ventes nettes de titres de créance par les ménages ont continué, en particulier celles émises par les IFM et les administrations publiques.
Le ratio d’endettement des ménages a augmenté pour atteindre 94,9 % au deuxième trimestre 2020, contre 93,4 % au deuxième trimestre 2019, l’encours des prêts aux ménages ayant augmenté plus que le revenu disponible. Le ratio de la dette des ménages au PIB a augmenté plus fortement, passant de 57,7 % au deuxième trimestre 2019 à 60,5 % au deuxième trimestre 2020, en raison de la baisse du PIB.
Les sociétés non financières
Au deuxième trimestre 2020, la croissance annuelle du financement des sociétés non financières est tombée à 1,8 %, après 2,1 % au trimestre précédent.
Cette évolution résulte d’une décélération des prêts et d’une baisse des crédits et avances commerciaux, qui n’ont été que partiellement compensées par une accélération du financement par titres de créance. La décélération du financement par crédits est due à une baisse des crédits provenant du reste du monde, tandis que les crédits des IFM et des autres secteurs résidents ont augmenté à des taux plus élevés (voir le tableau 2).
Le ratio d’endettement des sociétés non financières au PIB est passé de 78,7 % au deuxième trimestre 2019 à 83,3 % au deuxième trimestre 2020, la mesure de l’endettement non consolidé (plus large) est passée de 138,8 % à 144,1 % (voir graphique 2).
