Dans sa décision du 23 octobre 2020, la Commission des sanctions a mis hors de cause une société de gestion de portefeuille à laquelle il était reproché d’avoir violé ses obligations professionnelles en matière de conflits d’intérêts dans le cadre d’un transfert de participation non cotée entre plusieurs fonds gérés par elle.
La Commission des sanctions a recherché si le transfert litigieux avait été réalisé dans l’intérêt des porteurs des fonds cessionnaires.
Après avoir relevé que les procédures internes de la mise en cause en matière de gestion des conflits d’intérêts et de transferts de participations avaient été respectées, et souligné le traitement équitable des fonds concernés, elle a apprécié si la mise en cause avait pris toutes les mesures raisonnables permettant d’empêcher que les conflits d’intérêts ne portent atteinte à l’intérêt de ses clients.
Au regard des circonstances de l’espèce à la date du transfert en cause, elle a considéré qu’il n’était pas établi que la décision de la société de gestion de procéder à ce transfert entre ses fonds avait été prise en considération d’intérêts concurrents, divergents ou antagonistes de l’intérêt des porteurs des fonds cessionnaires.
Elle a également relevé que l’intérêt des fonds concernés par l’opération de transfert avait été correctement formalisé par la mise en cause.
Elle en a conclu que les manquements tirés de la méconnaissance de l’intérêt des porteurs des fonds cessionnaires et de l’absence de justification de leur intérêt n’étaient pas caractérisés.