L’EIOPA a publié son rapport sur la stabilité financière qui traite des principaux risques pour la stabilité financière dans le secteur européen des assurances et des pensions.
L’EIOPA souligne que la crise de la pandémie n’est pas encore terminée et que de nombreuses incertitudes demeurent. L’impact sur l’économie réelle est réduit par d’importantes mesures fiscales, mais certains effets négatifs pourraient devenir visibles que lorsque les mesures introduites seront progressivement supprimées. En particulier, l’augmentation du chômage et la dégradation du crédit des entreprises auraient un impact négatif sur les secteurs de l’assurance et des pensions.
Bien que l’économie de l’UE soit toujours soumise à des risques élevés, certains enseignements sont déjà pris en compte dans la révision de Solvabilité II.
La crise actuelle a également mis en évidence l’importance cruciale d’approches coordonnées entre les autorités nationales compétentes.
Il est essentiel de continuer à se concentrer sur les nouveaux risques émergents tels que :
- le cyber risque,
Il est vrai que le travail à distance dans le cadre de la pandémie a entraîné une augmentation des cyber-attaques. Ce qui réaffirme l’importance croissante des risques liés à la numérisation. - et le risque climatique,
Les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance sont des points de mire du secteur des assurances et des pensions.
La crise a montré qu’avec Solvabilité II en place, le secteur de l’assurance était globalement bien préparé. Toutefois, il est nécessaire d’analyser en permanence tous les risques.
Pour cela, l’EIOPA fait un exercice de simulation de crise dans le secteur de l’assurance à l’échelle de l’UE. Celui-ci va permettre d’évaluer l’impact d’un scénario COVID-19 défavorable dans un environnement de taux d’intérêt “plus bas pour plus longtemps” sur les positions de capital et de liquidité des assureurs.
Le rapport sur la stabilité financière comprend également deux articles thématiques:
- sur l’impact des tests de résistance des assurances à l’échelle de l’UE sur les prix des actions et le risque systémique
- et le second sur les risques du changement climatique pour l’économie réelle et le rôle d’atténuation potentiel des assurances.